Vous êtes salarié ou retraité et vous cherchez à réduire votre impôt sur le revenu ? Vous avez sans doute entendu parler du choix entre les frais réels et l’abattement forfaitaire de 10 %.

Ce choix peut avoir un impact important sur votre imposition, surtout si vous supportez des frais professionnels significatifs (transport, repas, matériel…).

Mais quelle option est la plus intéressante ? Et comment bien la calculer ?

Dans cet article, on vous explique le mécanisme, les critères à analyser, et les erreurs à éviter pour faire le bon choix.

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Sommaire

• Qu’est-ce que l’abattement forfaitaire ?
• Les frais réels : définition
• Quels frais sont déductibles ?
• Quand opter pour les frais réels ?
• Exemple comparatif
• Avantages et limites
• Comment déclarer les frais réels ?
• Conclusion
• FAQ

Qu’est ce que l’abattement forfaitaire ?

Par défaut, l’administration fiscale applique une déduction forfaitaire de 10 % sur les revenus d’activité pour tenir compte des frais professionnels.

Ce montant est automatiquement déduit lors du calcul de l’impôt, sans justificatif.

Plafond pour l’imposition 2024 : 13 522 € maximum par salarié.

Cette option convient aux contribuables qui ont peu ou pas de frais professionnels engagés eux-mêmes.

Les frais réels : définition

Si vos frais professionnels dépassent l’abattement forfaitaire, vous pouvez opter pour la déduction des frais réels.

Dans ce cas, vous devez déduire le montant exact des dépenses réellement supportées, à condition de pouvoir les justifier par des factures.

Il s’agit d’une alternative qui nécessite une analyse plus fine, mais qui peut générer une économie d’impôt significative.

Le rôle de l’apport personnel

Parmi les dépenses acceptées au titre des frais réels :

• Frais de transport domicile-travail (en voiture ou transports en commun)
• Frais de repas hors domicile (si vous ne pouvez pas rentrer chez vous)
• Frais de formation professionnelle
• Frais de télétravail ou de double résidence
• Achats de matériel ou fournitures professionnelles
• Intérêts d’emprunt liés à l’activité (cas très spécifiques)

   

Attention : tous les frais doivent être justifiés et strictement professionnels.

Quand opter pour les frais réels ?

Il est judicieux de choisir les frais réels si :

• Vous avez un long trajet domicile-travail
• Vous êtes souvent en déplacement
• Vous mangez régulièrement à l’extérieur
• Vous avez des frais spécifiques liés à votre activité (uniforme, matériel…)
  
  

Dès que la somme de ces frais dépasse l’abattement de 10 %, l’option peut devenir plus avantageuse.

Exemple comparatif

• Prenons le cas d’un salarié gagnant 40 000 € par an.

  Option 1 : Abattement forfaitaire de 10 %
  → 10 % de 40 000 € = 4 000 € déduits → base imposable : 36 000 €

  Option 2 : Frais réels
  → Frais de transport : 3 200 €
  → Frais de repas : 1 800 €
  → Total : 5 000 € déduits → base imposable : 35 000 €

  Gain d’assiette : 1 000 €
  Impact réel : environ 300 à 450 € d’impôt en moins selon la tranche marginale

Avantages et limites 

• Avantages :

  • Optimisation possible de l’imposition
  • Représente mieux la réalité pour les salariés avec beaucoup de frais
    
    

  Limites :

  • Démarche plus complexe
  • Obligation de conserver les justificatifs pendant 3 ans
  • Requiert une vérification régulière de la pertinence du choix
    
    

  Ce n’est pas toujours le bon choix, surtout si vos frais sont limités.

Comment déclarer les frais réels ?

• Lors de la déclaration annuelle :

  • Vous devez cocher la case correspondante pour renoncer à l’abattement forfaitaire
  • Calculer et saisir le montant total des frais réels
  • Joindre, en cas de contrôle, toutes les pièces justificatives
    
    

  Des simulateurs existent pour comparer rapidement les deux options.

Conclusion

Le choix entre frais réels et frais forfaitaires n’est pas anodin. Il dépend de votre profil, vos trajets, vos habitudes de travail. Une bonne analyse peut vous faire économiser plusieurs centaines d’euros chaque année.

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Foire aux questions :